Bernadette Lafont

La comédienne Bernadette Lafont est décédée le 25 juillet 2013 à l’âge de 74 ans. Elle avait été hospitalisée suite à un malaise.

Bernadette Lafont se trouvait au centre hélio-marin du Grau-du-Roi, un hôpital de rééducation, de réadaptation et d’addictologie dans le Gard et lié au CHU de Nîmes. Victime d’un malaise lundi en début d’après-midi, elle avait été prise en charge par les pompiers puis le Samu et transférée par hélicoptère au CHU de Nîmes.

À 74 ans, celle qui fut considérée comme l’égérie de la Nouvelle Vague du cinéma français tournait encore beaucoup. On avait pu la voir au début de cette année dans Paulette, un film de Jérôme Enrico qui a dépassé le million d’entrées et qui vient de sortir en DVD. Elle y jouait une retraitée obligée de vendre de l’herbe pour arriver à terminer son mois…

Bernadette Lafont avait encore d’autres projets au cinéma. On devait la retrouver dans la suite du Petit Nicolas (Les vacances du petit Nicolas, de Laurent Tirard) et Attila Marcel de Sylvain Chomet.

Née à Nîmes le 28 octobre 1938 de parents pharmaciens, elle se destine tout d’abord à la danse. Mais mariée très jeune (18 ans) au comédien Gérard Blain, c’est finalement vers le cinéma qu’elle se tournera. Son mariage ne tiendra que trois ans, de 1957 à 1959. C’est à cette époque qu’elle fait ses débuts dans un court-métrage de François Truffaut intitulé Les Mistons (1958).

Elle enchaînera ensuite les tournages avec les plus grands, de Claude Chabrol (Le beau Serge en 1958, À double tour en 1959, Les Bonnes Femmes en 1960, Les Godelureaux en 1961…), à Édouard Molinaro (La chasse à l’homme en 1964), en passant par François Truffaut (Une belle fille comme moi en 1972), Costa Gavras (Compartiment tueurs en 1965), Louis Malle (Le Voleur en 1971).

Actrice dotée d’une voix assez grave, elle avait alterné ensuite dans les années 80 les films plus pointus, les comédies et les films plus anticonformistes. On l’avait vue dans L’Effrontée de Claude Miller avec Charlotte Gainsbourg en 1985 – elle avait obtenu le césar du meilleur scond rôle féminin en 1985 – ou encore dans Les saisons de plaisir de Jean-Pierre Mocky en 1988.

Plus récemment, elle interprétait la mère un brin envahissante d’Alain Chabat dans Prête-moi ta main d’Éric Lartigau ou encore la femme de Michel Jonasz dans la comédie La Première étoile sortie en 2008.

Parallèlement au cinéma, elle adorait jouer au théâtre. On avait pu la voir notamment dans Désiré de Sacha Guitry (1984), Les monologues du vagin (2002 et 2003) ou Si c’était à refaire de Laurent Ruquier (2006).

Elle avait également tourné dans une série impressionnante de téléfilms depuis le début des années 60.

Le drame de sa vie

Après son divorce d’avec Gérard Blain, elle avait épousé le sculpteur hongrois Diourka Medveczky, avec qui elle aura trois enfants : Pauline, Élisabeth et David.

Sa fille Pauline embrassera elle aussi une carrière d’actrice et se fera remarquer dans L’Été en pente douce de Gérard Krawczyk (1987). Un an plus tard, le 11 août 1988, elle trouvera la mort lors d’une chute accidentelle alors qu’elle randonnait au lieu-dit L’Adrech sur la commune de Gabriac dans les Cévennes. Elle était en vacances chez son frère David. On ne retrouvera son corps que le 21 novembre suivant, laissant cours aux rumeurs les plus folles.

En 2003, elle avait reçu un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Elle avait été faite Officier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2009.

Source: lavenir.net

Photo: Belgaimage